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DIES IRAE, subst. masc.
LITURG. ROMAINE. Séquence de la messe des défunts désignée par ses premiers mots latins signifiant « jour de colère », et qui peut être chantée au jour de sépulture. Tout à coup le « Dies irae » éclatait dans l'air épaissi par l'encens, et ces stances (...) se déroulaient sur nos têtes comme des menaces mêlées d'espérance (France, Vie littér.,1890, p. 8).
MUS. Composition musicale sur ce thème. Le « Dies irae » à double chœur [de Jean-Chrétien Bach] écrit pour San Francesco à Milan (Hist. de la mus.,t. 2, 1963, p. 136 [encyclop. de la Pléiade]).
P. métaph. Tout jusqu'au vent terrible de Lorraine, jusqu'au scintillement de la lune, semblait s'accorder pour donner au paysage une teinte de sauvagerie bizarre et presque fantastique, un vrai « Dies irae » (Barrès, Colline insp.,1913, p. 189).
Prononc. et Orth. : [djεsiʀe]. Peut s'écrire sans majuscule dans le sens métaphorique. Étymol. et Hist. 1803 (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 323). Lat. eccl. dies irae « jour de colère » premiers mots d'une séquence du rituel romain des défunts et attribuée généralement au moine franciscain Thomas de Celano qui l'aurait composée vers 1250 (cf. A. Chiappini, La Sequenza Dies irae, dies illa di Fra Tommaso da Celano ds Collectanea Franciscana, t. 32, 1962, pp. 116-121).